Le sport est soumis aux effets de mode : après l'explosion du VTT, du roller, on se lance aujourd'hui massivement dans les sports de glisse et les activités de plein air : randonnée, canyoning, via ferrata, … pour encadrer les amateurs qui se lancent dans les joies de ces nouvelles pratiques, il faut donc des professionnels de plus en plus aguerris dans ces types d'activités.
De même, « les nouveaux liens entre pratiques sportives et musique constituent un analyseur efficace des mutations de la culture sportive juvénile » (Pascal Duret) : qu'ils soient joueurs de streetball (basketteurs des playgrounds), skateurs, ou même boxeur thaï, les jeunes vont associer à leurs pratiques l'écoute musicale du rap, du funk ou de la techno. Il s'agit, en faisant du basket de rue ou encore du kick-boxing en musique, de s'exposer au regard de l'autre non plus sous ses seules qualités de basketteur ou de boxeur, mais encore de faire cohabiter le corps dansant et le corps guerrier et cela même dans les disciplines les plus martiales. Ce qui explique en partie la redécouverte et l'engouement très prononcé de nos jeunes contemporains pour la capoeira ou le moringue, pratiques au carrefour de la danse et des sports de combat.
exemples de sports nouveaux :
capoiera
Jorky Ball
Snowk Ball
Beach wrestling
Roller Basket
Hockey / rugby subaquatiques
Football Tennis
Kick Ball
Poly Ball
Tchouk Ball
Kite Surf
Wave Ski
Speedminton
Beach Wrestling
…
Le sport, phénomène de masse, éclaté en une myriade de pratiques, ne se contente plus des gymnases et des stades, celui-ci gagne du terrain. Il est descendu dans la rue. C'est le cas, par exemple du basket qui ne se joue plus seulement sur le parquet mais aussi sur le bitume, comme le trampoline. Rollers et skates apprécient aussi cette surface. « La rue comme lieu d'expression du changement ? », c'est le thème d'observation sur lequel Waser (2001) s'est intéressé : il prend pour exemple les randonnées parisiennes et de certaines grandes villes de province, où l'on organise des virées en rollers en coupant la circulation dans certaines artères. Des promenades sans compétition qui attirent des familles entières.
Le Beach volley, comme son nom l'indique, aime le sable fin et le surf-parachute, l'altitude. Les forets sont investies par les VTT, les rivières pour le canyoning, le rafting et les sports d'eau vive. Puisqu'il n'est pas possible d'aller à la montagne pour faire de l'escalade, des sites artificiels voient le jour en ville.
à les services des sports des différentes régions semblent s'adapter pour le mieux à l'essor incontournable des nouvelles pratiques de plein air, et aménagent continuellement ou créent de nouveaux espaces de pratique. Il est désormais difficile de ne pas trouver un endroit en région Rhône-Alpes où le sport ne soit praticable.
exemples de nouveaux espaces de pratique :
Via ferrata
Stades « d'eau vive »
Parcours acrobatiques
Snow parks
Espaces de randonnée
Pistes de roller indoor
Un des exemples les plus frappants en termes d'innovation concerne les établissements nautiques. On avance de plus en plus un concept de « piscine loisir » destiné à rompre avec la mono fonctionnalité des bassins standardisés où une offre complémentaire d'activités peut se dégager par une prise en compte des attentes.
Enfin, un point aveugle de ces différentes enquêtes concerne la pratique des enfants. On sait que l'offre d'activités vise un public de plus en plus précoce. En 1998, plus de la moitié des clubs de baby-gym débutaient leur activité pour la tranche d'âge des 2 ans, de même qu'un nombre toujours croissant de communes disposant d'une piscine organisent aujourd'hui des séances de bébé nageurs. Les activités proposées par les OMS et les services des sports rentrent, elles aussi, dans une « surenchère à la précocité » pour attirer et fidéliser la jeune clientèle.